FAC St-Lambert 19,20,21 octobre 2018

ARTISTE EN ARTS VISUELS - MONTRÉAL


Les œuvres aux allures faussement frivoles d’Anne-Marie Bélanger donnent à voir des lieux qui se veulent réconfortants pour l’artiste, palliant à ses questionnements existentiels. En amalgamant matériaux et styles, l’artiste incite le même étonnement que provoque une vision impromptue qui fait ressurgir un souvenir heureux, un éclair où la stupeur rencontre l’ornement…

Retour aux artistes 2018

Au lieu de…Bourgeon, 2018 - Impression numérique sur papier Hahnemüle 61 x 91 cm

Médias


Les vanités foisonnantes d’Anne-Marie Bélanger


Dans la vitrine de l’Espace Parenthèses, une grosse sphère ressemble à une gomme balloune géante à l’intérieur et à un Ferrero Rocher de paillettes d’or à l’extérieur. Au coeur, Anne- Marie Bélanger a juché un petit sapin enneigé, à côté, elle a posé un cruchon de fourrure. Nous avons déjà un bon aperçu des éléments sur lesquels s’assoit la pratique de la jeune artiste : la forêt, le faste, la fête, un certain mystère et des contrastes fructueux. Dans l’espace d’exposition scindé en deux par le passage des étudiants qui entrent et sortent de la bibliothèque du cégep de Sainte- Foy, des assemblages sculpturaux et des collages en bas- reliefs occupent l’espace. Fleurs, drapés et amalgames d’objets rappellent les natures mortes, les vanités et les salons victoriens. Chaque oeuvre 3D a une version 2D, dont le titre commence par «Au lieu de…», le titre de l’exposition. L’artiste voit chaque oeuvre comme la sédimentation d’un moment déambulatoire, ce sont donc des souvenirs foisonnants, posés là comme des énigmes, qui tentent d’attirer l’attention des étudiants pressés. Jusqu’au 9 février à l’Espace Parenthèses, au cégep de Sainte- Foy.



Entrevue à la radio CHYZ, émission «A l’est de vos empires», 29 janvier 2018, pour le solo «Au lieu de …»


Arts

Habiter le flux

L'exposition d'Anne-Marie Bélanger propose une réflexion sur le concept d'habitat
L’expérience humaine est un flot constant de mouvements et d’échanges. L’exposition Habiter le flux: Stations, de l’étudiante à la maîtrise en arts visuels Anne-Marie Bélanger, propose de prendre une pause dans ce flux incessant. L’exposition reflète sa réflexion sur le concept d’habitat. Habiter, selon elle, ne signifie pas seulement se loger, mais aussi construire son identité au contact des êtres et des choses.
Exister dans le monde, c’est faire l’expérience de divers lieux, les marquer de sa présence et en recevoir en retour la charge symbolique. Dessins, vidéos, sculptures, peintures: ce corpus varié sera accompagné de fiches préparées par l’artiste, pour permettre à chaque visiteur de tisser des liens signifiants entre les oeuvres et les descriptions.
Lundi 24 octobre, à la salle d’exposition du pavillon Alphonse-Desjardins. Jusqu’au 2 novembre. Heures d’ouverture de la salle.
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Ma nature a horreur du vide


Anne-Marie Bélanger
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Ma nature a horreur du vide

Avec l’exposition Ma nature a horreur du vide, je donne un aperçu des moyens que j’utilise pour mettre sur pause mon angoisse existentielle. Angoisse qui apparait sur le bord d’un vide/ manque-à-être.
Je donne aussi le ton de mes réflexions sur l’art et la vie.
D’abord, en utilisant un adage erroné d’Artiste (La nature étant plutôt majoritairement composée de vide comme on le sait maintenant.), je montre mon souci de faire avec les pensées populaires qui ne s’encombrent pas de vérifications scientifiques et qui perdurent dans leur fausseté, mais qui permettent aussi un certain vivre-ensemble, qui font image.  

J’y traite de ma nature, de l’identité que je construis au contact des forêts, des rivières, de la ville, des autres, de l’art. Ma nature qui cherche le trop-plein, trop-plein de sensations, d’intensité, de couleurs, de textures, de variété, d’inattendu, de réconfort.

Tout comme les lieux, les affects, les identités, mes réalisation se modifient avec le temps. Les impressions numériques sur les murs sont des façons d’en explorer différentes facettes et de les fixer dans une forme plus durable.

Les oeuvres n’ont pas de titre permanent non plus, je m’amuse la plupart du temps à compléter Au lieu de.., Nature morte au…, Dans les… etc. Je laisse donc chacun et chacune déceler une émotion,un lieu, un jeu, dans ce que leur regard explore et apposer son propre titre à l’oeuvre. Amusez-vous!



Au lieu de...Murales et sculptures







Au lieu de... démarche



Au lieu de…
Anne-Marie Bélanger à Espace Parenthèse

22 janvier au 9 février - Vernissage, jeudi 25 janvier 2018 17 h 30.

Québec, le 18 janvier 2018 — Espace Parenthèses est fier de présenter l’exposition Au lieu de… de Anne-Marie Bélanger.


Anne-Marie Bélanger peint des murales et y amalgame des objets comme elle déambule, en ville ou en forêt. Son attention est alors flottante, disponible, à l’affût de la surprise, de la rencontre inattendue, du moment où il y aura une cohésion corps/lieu/identité. Pour provoquer ces pauses habitées, elle invite dans l’espace de l’œuvre, des objets, des styles et des techniques en négociation permanente, harmonieuse ou grinçante, espérant voir s’installer dans cette surcharge quelques zones de réconfort.

L’artiste dépose sur l’œuvre l’effet de lieux parcourus, d’évènements vécus, de moment « habités ». Au lieu de consiste en une réflexion sur le principe de déloignement (Heidegger), qui ramène à nous tout élément référant à des espaces et des moments vécus pleinement. L’habiter dont il est question dans ces œuvres prend place dans le corps même plutôt que dans la demeure. Il est sans échelle et sans chronologie. C’est un processus de construction, continuel, tout comme celui de la construction identitaire. Des choix. Des endroits.

Sans y reconnaître de lieux précis, on voit dans les murales des fragments de mobilier, des vestiges de fêtes, des références à des périodes en art (surtout celles qui questionnent le rapport dedans/dehors, frivolité/angoisse, nature/culture).

Ces représentations, issues de moments déambulatoires, en sédimentent une part de récit et tentent ainsi d’endiguer le flux du temps et d’actualiser une présence au monde.

L’exposition Au lieu de présente deux murales, faisant suite à deux promenades. Flux et superflu sont convoqués dans ces murales surchargées, reproduites et retouchées plusieurs fois, tout comme le sont nos souvenirs de moments signifiants.
Les deux murales se déclinent ensuite en 6 impressions numérisées et retouchées, comme autant de possibilités de vivre la même expérience. De plus, elles sont accompagnées de sculptures : tentatives de matérialiser ce qui aurait pu échapper à la conscience en premier lieu. Les murales en haut-relief et leurs versions retouchées et imprimées apparaissent comme autant de constructions pathémiques des mêmes lieux, des mêmes souvenirs, par la même personne, laissant par là une large place aux affects du visiteur et à sa manière de se représenter les lieux.