Au lieu de... démarche



Au lieu de…
Anne-Marie Bélanger à Espace Parenthèse

22 janvier au 9 février - Vernissage, jeudi 25 janvier 2018 17 h 30.

Québec, le 18 janvier 2018 — Espace Parenthèses est fier de présenter l’exposition Au lieu de… de Anne-Marie Bélanger.


Anne-Marie Bélanger peint des murales et y amalgame des objets comme elle déambule, en ville ou en forêt. Son attention est alors flottante, disponible, à l’affût de la surprise, de la rencontre inattendue, du moment où il y aura une cohésion corps/lieu/identité. Pour provoquer ces pauses habitées, elle invite dans l’espace de l’œuvre, des objets, des styles et des techniques en négociation permanente, harmonieuse ou grinçante, espérant voir s’installer dans cette surcharge quelques zones de réconfort.

L’artiste dépose sur l’œuvre l’effet de lieux parcourus, d’évènements vécus, de moment « habités ». Au lieu de consiste en une réflexion sur le principe de déloignement (Heidegger), qui ramène à nous tout élément référant à des espaces et des moments vécus pleinement. L’habiter dont il est question dans ces œuvres prend place dans le corps même plutôt que dans la demeure. Il est sans échelle et sans chronologie. C’est un processus de construction, continuel, tout comme celui de la construction identitaire. Des choix. Des endroits.

Sans y reconnaître de lieux précis, on voit dans les murales des fragments de mobilier, des vestiges de fêtes, des références à des périodes en art (surtout celles qui questionnent le rapport dedans/dehors, frivolité/angoisse, nature/culture).

Ces représentations, issues de moments déambulatoires, en sédimentent une part de récit et tentent ainsi d’endiguer le flux du temps et d’actualiser une présence au monde.

L’exposition Au lieu de présente deux murales, faisant suite à deux promenades. Flux et superflu sont convoqués dans ces murales surchargées, reproduites et retouchées plusieurs fois, tout comme le sont nos souvenirs de moments signifiants.
Les deux murales se déclinent ensuite en 6 impressions numérisées et retouchées, comme autant de possibilités de vivre la même expérience. De plus, elles sont accompagnées de sculptures : tentatives de matérialiser ce qui aurait pu échapper à la conscience en premier lieu. Les murales en haut-relief et leurs versions retouchées et imprimées apparaissent comme autant de constructions pathémiques des mêmes lieux, des mêmes souvenirs, par la même personne, laissant par là une large place aux affects du visiteur et à sa manière de se représenter les lieux.







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